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La simplicité volontaire, une urgente nécessité

parDominique BOISVERT, juriste, essayiste et co-fondateur du Réseau québécois pour la simplicité volontaire

Articles de la revue France Forum

Mesdames et Messieurs les Citoyens du monde,
plus de SV, SVP !

Avant de parler de son évolution, établissons d’abord ce qu’est la simplicité volontaire (SV). L’expression a été inventée en Inde, en 1936, par un philosophe américain disciple de Gandhi, Richard B. Gregg. Son essai, The Value of Voluntary Simplicity, publié en français uniquement en 20121, a été oublié pendant quarante ans avant d’être redécouvert en 1976 par deux chercheurs américains, Arnold Mitchell et, surtout, Duane Elgin qui a popularisé l’idée en Amérique avec son livre Voluntary Simplicity, en 1981. Au Québec, c’est l’ex-médecin Serge Mongeau qui diffusera la SV, surtout à partir de 1998 où l’expression va s’enraciner dans la culture au point d’être reconnue dans la langue officielle et d’être même exploitée… dans la publicité !

Qu’est-ce que la SV ? Aucune définition n’a réussi à s’imposer, en partie parce que le concept est à la fois très riche et multiforme. La SV est une forme de philosophie de vie qui considère qu’on peut vivre heureux (et même plus heureux) avec moins : moins de biens matériels ou d’argent, moins d’attentes et de courses folles, moins d’avoir et plus d’être. C’est aussi la volonté d’une consommation moindre des ressources de la planète pour de multiples raisons : respect des limites de l’écosphère (l’empreinte écologique), partage plus équitable des richesses (« vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre » aurait dit Gandhi), conviction...

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