La crise s'aggrave. Descendue de la mystérieuse sphère financière elle s'est installée maintenant dans l'économie réelle, où travaillent et peinent producteurs et consommateurs.
Née aux Etats-Unis, elle a traversé les mers, en Europe, en Chine ; elle s'étend au monde entier.
Dans ce numéro, nous invitons nos amis à élaborer avec nous les principes et les méthodes permettant la renaissance de « l'économie sociale de marché », le seul système capable de remettre en marche l'économie de l'Union européenne, et, par la suite, le reste du monde, sur le chemin du progrès et de la justice sociale.
La Constitution de l'Etat, en temps ordinaire, il vaut mieux ne pas y toucher Les conséquences d'un raturage des textes peuvent entraîner l'ébranlement de la société, déclencher des réactions imprévues et sauvages.
Il est évident que, sauf à glisser dans l'anarchie, il faut retrouver au plus vite les équilibres d'une vraie démocratie représentative, à l'image des autres pays de l'Union européenne. Dans ce numéro de France Forum, des réponses sont esquissées. Nous souhaitons qu'elles soient enrichies par les citoyens, soucieux de sortir nos institutions du cloaque dans lequel elles s'enfoncent de plus en plus.
C'est l'avenir de l'humanité. On sait cela depuis la Genèse. Elles y sont chargées de multiplier leur descendance « comme les étoiles du ciel et comme le sable sur le rivage de la mer ».
Aujourd'hui l'avenir des femmes, l'avenir par les femmes revêt un autre sens. Il comporte une hésitation, une interrogation. Elles découlent du changement fondamental, inéluctable et durable dans le rôle attribué à leur sexe depuis les matins bibliques. Il ne leur est plus permis de refuser le nouvel équilibre de vie et de pensée. Aux hommes non plus.
Le « social » irait-il sur sa fin ? Ce terme n'a pas seulement une signification politique. Il est chargé aussi d'une valeur affective. Il traduit l'effort doctrinal qui s'est incarné au bout de longs combats pour établir une société plus juste, plus humaine.
La Commission qui se met en place sous la direction de José anuel Barroso laisse déjà apparaître le nouveau visage de l'Union européenne. Mais s'élargir ne suffit pas. II faut encore se fortifier. L'Union nouvelle va-t-elle engendrer une nouvelle société ? Différente du modèle américain ?
Renouant avec la tradition de France Forum, ce numéro est dédié à un colloque qui s'est tenu les 29 et 30 janvier 2004.
Le thème abordé était d'importance: la démocratie chrétienne, qui a opéré une profonde révolution spirituelle et sociale au siècle dernier, est-elle prête à faire face aux nouveaux défis auxquels l'Europe et le monde sont aujourd'hui confrontés ?
La laïcité a deux visages. Le premier reflète la crispation et la haine antireligieuse.
Il crie "A bas le voile", mais crierait aussi bien "A bas la calotte" ou "A bas la kippa". L'autre aspect du concept de laïcité est bien différent. C'est une des incarnations de la liberté. Chacun respecte la conscience de chacun. Chacun accueille avec sympathie la croyance de ses concitoyens sans vouloir leur imposer la sienne propre. Derrière cette laïcité se profile la fraternité, socle de la démocratie. La laïcité, comprise autrement.
La laïcité, pour être une valeur fondatrice de la démocratie, a besoin d'être accueillante, heureuse, aimée. La discussion à son propos commence...
Poser cette question semble incongru. Nous nous sommes tout de même permis de demander leur opinion à ce sujet aux vingt-cinq ambassadeurs à Paris de l'Union européenne, présente et future.
Lorsque le temps long de la pensée rencontre les attentes pressantes de l'actualité, cela s'appelle le moment de la réforme. Les enjeux sont majeurs pour les générations futures.
Il ne s'agit pas non plus de légiférer toujours davantage en se donnant l'illusion d'agir. L'urgence des temps est simple : la responsabilité, le courage, et la pédagogie.
Le débat sur la laïcité surgit souvent dans des périodes de crise crise culturelle lorsque la tentation communautariste se fait pressante, crise spirituelle lorsque la société s'enferme dans l'exclusivité de rapports marchands, crise démocratique lorsque les institutions n'assurent plus l'indépendance et l'égalité des cultes, c'est-à-dire la plus intime des libertés.
La laïcité institutionnelle a évolué : du combat de la loi de 1905, elle est devenue aujourd'hui une démarche d'ouverture qui tente de faire de la diversité religieuse une richesse pour la France, dans le respect protecteur de chaque religion.
C'est dans ce même esprit d'ouverture que France Forum a conçu ce dossier.
La lucidité dans les analyses et le discernement dans les choses sont particulièrement nécessaires au début de ce siècle en mouvement.
Le respect de la planète, de la dignité et de la responsabilité de chaque être humain, la confiance dans les acteurs sociaux et dans les citoyens pour refonder un nouveau contrat de fraternité, le choix du progrès au service de l'épanouissement des personnes, le parti pris de la construction d'une Europe comme puissance et projet de civilisation exemplaire - ces valeurs sont notre héritage.
L'Europe s'affirme, la décentralisation progresse, mais la France se sclérose. Alors pourquoi pas le fédéralisme ? interroge Jean Schéré.
« Nous pensons que cette évolution est non seulement une nécessité face aux enjeux de l'Europe nouvelle et de la globalisation, mais aussi une chance pour la France de devenir une république moderne, c'est-à-dire une république fondée sur la confiance et non la méfiance vis-à-vis des citoyens et des corps intermédiaires, seuls garants au bout du compte de la pérennité de la vie démocratique.
Le statut et le rôle des femmes dans la société sont interrogés par Anne-Marie Idrac à l'approche de la révision constitutionnelle instituant la parité : « Les femmes ne sont pas une catégorie, ni une minorité - comme le sont les Bretons, les personnes de couleur ou celles qui portent des lunettes : elles sont aussi "universelles" que les hommes. [...] C'est donc bien au nom de l'universalisme que l'on peut, me semble-t-il, accepter la modification constitutionnelle. »
« La France fin de siècle découvre, non sans trouble et inquiétudes, qu'elle est devenue une société multireligieuse en même temps qu'une société multiculturelle », écrit Danièle Hervieu-Leger.
Dès lors, les défis de la laïcité sont immenses : « Le défi qu'elle doit relever, depuis ses origines, est celui de savoir comment penser l'autonomie du sujet citoyen sans la laisser réduire à cette forme appauvrie que Benjamin Constant désignait comme "l'indépendance de l'individu dans sa vie privée". »
« La quête spirituelle de l'homme d'aujourd'hui fait-elle peur à l'Eglise ? ».
Question singulière à laquelle Emile Poulat s'efforce de répondre : la modernité « est, en fait, la seule des révolutions qui ait réussi, imposant sa loi au monde entier. Tous en rêvent et s'y soumettent. [...] Les chrétiens n'ont aucune raison de désespérer, s'ils ne confondent pas la vertu d'espérance avec les formes données à leurs espoirs : reconquérir le monde, refaire chrétiens nos frères, instituer une nouvelle chrétienté ; ou bien prophétiser la catastrophe ».
France Forum célèbre son 40e anniversaire. Et ses fondateurs.
« C'est à partir de là, une amitié et une même attitude d'esprit, proche de la Résistance, que s'est construite l'action de la revue. » Un débat réuni René Rémond, Michel Drancourt, Jean-Marie Domenach, Michel Crozier et Maurice Blin. « La perte des paradis sur terre est-elle une bonne chose ? [...] On a sacrifié des millions d'hommes pour le paradis sur terre... Mais nous avions cru qu'il y avait au moins, sinon un paradis, au moins une possibilité de société plus juste, de société plus heureuse et plus convaincue d'avoir à faire dans le monde quelque chose qui ait du sens. »
Un dossier spécial est consacré au MRP suite au colloque du 10 décembre 1996.
Riche numéro centré sur notre voisin allemand avec les signatures de Joseph Rovan et de Michel Albert.
« 1989-1990 : un siècle s'achève par anticipation, et peut-être plus qu'un siècle : deux ou trois. Mais cela, l'histoire le dira plus tard », écrit Jean-Marie Domenach en introduction de France Forum.
Le titre de l'article d'ouverture de Rolland de Renéville étonne : « Le charme discret de l'université rétro ».
France Forum propose, ici, un triple cahier sur l'Europe.
France Forum a réuni plusieurs spécialistes du monde catholique pour évoquer la crise de l'Église et le lien entre celle-ci et la crise de civilisation qui frappe aussi notre société.
Ni la Chine, ni le logement, ni le mode de scrutin dans ce numéro, mais un dossier la chanson et ses attributs : transistor, juke-boxe, télévision, etc.
France Forum consacre un important dossier à l'autre Amérique, l'Amérique latine.
Le numéro 47 de France Forum propose un supplément consacré au thème de la société française et de la démocratie.
France Forum choisit de décortiquer la jeunesse française, ses rapports à la société et à la politique.