©Marc Torra (Urus)

Le troisième côté de la barrière

parBenjamin PELLETIER, formateur en management interculturel

Articles de la revue France Forum

Face au risque, un bouillon de cultures.

L'histoire pourrait être racontée sur le ton de la plaisanterie si elle ne faisait pas douloureusement écho à des cas récents de désastres aussi terribles que l’accident nucléaire de Fukushima ou le crash du vol Rio-Paris. Quelles différences constate-t-on entre les Japonais et les Français quand il s’agit de remédier aux défaillances ayant entraîné une catastrophe ? Les Japonais ont tendance à vouloir perfectionner l’organisation dans ses moindres détails afin d’éviter que ne se reproduise l’événement désastreux, tandis qu’ils peuvent conserver le personnel défaillant pour ne pas faire perdre la face aux individus et préserver le pacte social qui lie encore l’entreprise aux Japonais dans l’idéal de l’emploi à vie. Quant aux Français, ils ont tendance à conserver des structures défaillantes et à privilégier, en revanche, la recherche d’un coupable à sanctionner, le fameux bouc émissaire.

Ainsi, du Japon à la France, le centre de gravité de l’analyse se déplace soit vers le système et la culture d’entreprise, soit vers les hommes et la culture professionnelle. Il est certain qu’un point de vue mieux pondéré permettrait de concilier...

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