Élections allemandes, la grande inconnue
Selon toute vraisemblance, Angela Merkel sera de nouveau la chancelière de l’Allemagne pour les quatre prochaines années.
L’issue de l’élection de ce dimanche ne fait guère de doute. Au-delà de la personnalité de Angela Merkel, les électeurs allemands montreront qu’ils adhèrent tout à fait à son slogan de campagne : « L’Allemagne, un pays où il fait bon vivre. » La chancelière leur procure tout ce qu’ils recherchent : le plein-emploi sans inflation, la stabilité, le consensus, le pragmatisme et même une aura retrouvée, mais toujours subtile et mesurée, sur la scène internationale.
L’inconnue du scrutin de dimanche réside, on le sait, dans le score des autres formations et notamment dans celui des formations extrémistes de droite et de gauche. L’extrême droite fera son entrée au Bundestag – c’est un choc –, mais avec quel score ? Y aura-t-il coalition et, si oui, avec qui ? Avec le SPD, au risque pour celui-ci d’être de nouveau vampirisé ? Avec le FDP ou les écologistes, au risque, pour la chancelière, de faire face à une opposition plus musclée ?
L’Europe et la France attendent, eux, la suite. 2018, une fois la coalition connue et son programme politique validée, sera-t-elle l’année de la reconstruction européenne ? L’Union européenne a résisté avec succès aux crises financières et la croissance revient dans la zone euro. Les partis extrémistes sont restés à quai dans les différentes élections nationales. Au couple franco-allemand de profiter de ce contexte favorable pour relancer durablement l’Europe en n’oubliant pas les 25 autres Etats !