À la recherche de la bonne stratégie

parInstitut Jean Lecanuet
18 Août 2021
Actualité

À moins d’un an de la prochaine élection présidentielle et malgré une crise sanitaire qui semble ne jamais vouloir finir, les forces politiques fourbissent leurs armes en prévision de la mère de toutes les batailles.

À moins d’un an de la prochaine élection présidentielle et malgré une crise sanitaire qui semble ne jamais vouloir finir, les forces politiques fourbissent leurs armes en prévision de la mère de toutes les batailles. Et derrière les sondages qui installent de manière répétitive un second tour Macron-Le Pen, c’est à une guerre des positionnements politiques que l’on assiste. D’un côté, le duo de 2017 installé sur un axe vertical maintenant bien connu opposant progressistes et populistes. De l’autre, une brassée de candidates et de candidats qui s’efforcent de faire revenir l’électorat sur le traditionnel axe horizontal droite-gauche. Les Français l’ont-ils d’ailleurs jamais quitté cet axe ? Ne serait-ce pas plutôt les partis classiques qui l’auraient déserté faute d’idées nouvelles à proposer ? C’est en tout cas la thèse que proposent quelques politologues peu convaincus de la disparition du clivage droite-gauche. Le fait est que plusieurs candidats tentent de se réinstaller à droite comme à gauche de cet axe au risque de provoquer de sérieux embouteillages. Bien sûr, les appels à l’unité sont là, mais personne n’est dupe des stratégies personnelles qu’ils recouvrent. Et puis, il y a les candidats qui cherchent à imposer une troisième voie ou, plus exactement, un axe vertical différent de celui du duo Macron-le Pen, un axe non plus structuré autour des concepts de progressisme et de populisme, mais autour de l’objectif de transition écologique. Le problème des écologistes est que tous n’ont pas fait leur deuil des alliances à gauche et qu’ils ne sont plus seuls sur ce créneau, Emmanuel Macron ayant bien perçu la fragilité potentielle de son positionnement de 2017 et la nécessité d’incarner, en 2022, ce nouveau monde écologique. Les jeunes notamment pourraient être tentés de passer du créateur du « en même temps » à un candidat écologiste, même peu connu. Inconnue majeure à intégrer, l’état d’esprit des Français au sortir de la crise sanitaire. Craintifs, audacieux, conservateurs, légitimistes, révolutionnaires, cela aucun candidat ne le sait encore.

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