Face au spectre de la renégociation de l'Aléna
Articles de la revue France Forum
Le nouveau gouvernement canadien fait face à un mur.
Le discours inaugural de Donald Trump est assurément, depuis la Deuxième Guerre mondiale, le discours le plus protectionniste prononcé par un président américain entrant en fonction. Il y réfère constamment aux ravages causés par l’importation de produits et l’exportation d’emplois bien rémunérés, contraires à ses slogans électoraux « America First, Buy American » et « Hire Americans ».
Le nouveau président semble résolu à appliquer avec vigueur et rapidité sa doctrine économique. Déjà, dans un décret présidentiel, il a signifié le retrait de son pays du projet de Partenariat transpacifique, pourtant négocié avec espoir et énergie par l’administration précédente, pour consolider la participation des États-Unis aux bénéfices de la prodigieuse croissance économique de la région Asie-Pacifique. Par le truchement de son secrétaire au Commerce, il a aussi annoncé son intention de renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) et, à défaut d’une nouvelle entente satisfaisante, menacé de retirer les États-Unis de ce vaste accord qui crée, en Amérique du nord, un environnement économique ouvert et prévisible entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
LES RÉCRIMINATIONS AMÉRICAINES. L’administration Trump voudra surtout réévaluer les possibilités qu’accorde l’Aléna aux...