Lors de la libération de Paris en août 1944, c’est lui qui obtient, à force de persuasion, la reddition des allemands retranchés dans le palais du Luxembourg. Très proche du maréchal Leclerc, « Balzac de l’arme blindée », il le suit un temps en Indochine, mais refuse d’y retourner tant cette guerre lui semble une erreur. Il préfère devenir alors le collaborateur et l’ami de René Pleven. En 1960, à la veille de la Semaine des barricades, il est nommé à la tête du corps d’armée d’Alger en remplacement du général Massu, puis commandant en chef des Forces françaises en Algérie à la place du général Challe. Brusquement débarqué le 1^er février 1961, il sera envoyé terminer sa carrière avec les honneurs en Allemagne et à l’Otan. Cette évocation biographique permet à l’auteur de s’adonner à une méditation sur l’effacement du sens de l’honneur et sur cette moderne et brève chevalerie que constitua la France libre. 

Grasset, 2017 – 19 €