Il est difficile d’imaginer rupture plus radicale que celle provoquée par l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche : un président qui ne semble pas respecter les règles les plus élémentaires du décorum institutionnel, qui envoie tweets offensifs et fréquemment agrammaticaux au milieu de la nuit et qui utilise délibérément un lexique politiquement incorrect et souvent raciste. Ce harcèlement présidentiel – qui cible acteurs politiques à l’intérieur et à l’extérieur des Etats-Unis, y compris certains des alliés historiques de Washington – est, cependant, contrebalancé par une action politique assez cohérente avec les propositions soutenues depuis longtemps par la droite radicale américaine et ses puissants think thanks. En politique intérieure ou étrangère, le « trumpisme » est, en réalité,...