François reprend le chemin de la réforme de l’Église que cherchaient à tracer, chacun à sa manière, ses prédécesseurs, au moins depuis Jean XXIII (« un chrétien sur le trône de Pierre », dit Hannah Arendt). La « pastorale » est l’enjeu majeur de l’aggiornamento de Vatican II. Selon François, la justesse de la doctrine, l’authenticité de l’agir et la ferveur de la prière sont des moyens au service de la « pastorale ». Vatican II définit la pastorale comme l’aide que l’Église peut apporter au monde et l’aide que le monde peut apporter à l’Église. Il ne s’agit pas d’imitation, mais d’écoute mutuelle. « Courir derrière » l’autre serait encore ne s’occuper que de soi-même, de sa survie matérielle et spirituelle. Dans le langage de François, il s’agit pour l’Église de « sortir » du « narcissisme théologique » pour faire circuler davantage « le langage de Jésus ». François a ainsi récemment proposé de reprendre la réflexion sur l’appel des femmes au diaconat. Sans entrer dans le détail liturgique et théologique, on peut dire que la charge des diacres est aussi ancienne que l’Église. Leur responsabilité s’est exprimée exprimée différemment selon les époques, mais elle fut...