L’arrivée au pouvoir, en France, de Emmanuel Macron et son projet de réforme de l’Union européenne semblent à l’origine d’un sentiment croissant d’incompréhension entre l’Est et l’Ouest de notre continent. Préciser certains éléments pourrait aider l’Ouest à mieux comprendre le point de vue de l’Est, pas nécessairement représenté par celui des nationalistes populistes comme Viktor Orban ou Jaroslaw Kaczynski. En Europe centrale, il existe des Européens convaincus, mais leur voix ne porte pas assez et, de ce fait, cela ne permet pas de voir les choses autrement qu’en noir et blanc.

UN MANQUE DE CONNAISSANCE ET D’INTÉRÊT POUR L’EST. Tout d’abord, il semble qu’il y ait une asymétrie dans les connaissances. Alors que les Européens centraux étudient l’histoire et les systèmes politiques de l’Ouest et s’efforcent de parler les langues de leurs partenaires, l’Ouest manifeste, à l’inverse, un manque de connaissance et d’intérêt pour l’est, y compris parmi les journalistes. Ainsi, cette absence évidente de compréhension quant à l’utilisation de leur histoire politique par la Pologne et en Hongrie. Cette connaissance est pourtant indispensable pour comprendre comment des traumas historiques – le Trianon pour la Hongrie et l’isolement lors de la Seconde Guerre mondiale pour la Pologne – sont ressentis...