Il faut d’abord dire l’essentiel : la francophonie est un bonheur. C’est le bonheur d’avoir une langue en partage, le bonheur de se comprendre directement, sans la barrière de la traduction. Le bonheur de permettre à des locuteurs tellement divers, nés au bord de la Seine, du Congo, du Saint-Laurent ou du Mékong, d’exprimer à l’aide des mêmes mots les émotions, les croyances et les valeurs de civilisations tellement différentes.

Une langue, c’est une façon de parler du monde à nulle autre pareille. Pour certains, le français est la première langue apprise, la langue maternelle. D’autres, parfois, ont été contraints de l’apprendre en plus. Mais, quand la contrainte a disparu, ils ont choisi de l’utiliser aussi. C’est ce qu’exprime un écrivain algérien quand il dit que le français est un « butin de guerre ». Chez d’autres encore, nulle contrainte : ils ont aimé apprendre cette langue, ils l’ont choisie. C’est le cas, par exemple, de nombreux Roumains qui ont cru utile d’apprendre le français et qui se sentent heureux de ce choix. il y a partout dans le monde des amoureux de la langue française. C’est une expérience...