En juin 2013, quelques mois après la désignation, pour la seconde fois, de Shinzô Abe comme Premier ministre, une stratégie intitulée « Japan is back » (le Japon est de retour) a été mise en place. Son but est de contribuer au redressement du Japon, y compris en termes d’image et de soft power. L’intitulé de ce programme a pour origine un discours prononcé par Shinzo Abe à Washington, devant un parterre d’intellectuels américains : « Le Japon n’est pas et ne sera jamais un pays de seconde zone. Je suis de retour et le Japon aussi.¹ »

CHANGER D’IMAGE. Il est vrai que le Japon souffrait de l’image d’un pays en déclin. Économiquement, il sortait de la période dite des décennies perdues. Politiquement, c’était aussi une période d’une extraordinaire instabilité politique avec six premiers ministres de 2006 à 2012. Diplomatiquement, le Japon devait faire face aux sporadiques, mais continuelles, tentatives de la Chine de mettre à mal son intégrité territoriale. Enfin, le terrible tremblement de terre survenu en 2011 sur sa côte et l’accident nucléaire de Fukushima avaient achevé de placer le Japon dans la catégorie des pays en déclin.

Comment le Japon s’efforce-t-il d’améliorer son image dans le cadre de cette stratégie ? Quel pouvoir a-t-il aujourd’hui et...