La Convention du travail maritime vu par le Kenya
Articles de la revue France Forum
Inutile d'ajouter des damnés de la mer aux damnés de la terre !
La convention du travail maritime1 a été adoptée à Genève, le 23 février 2006, dans le cadre solennel du palais des Nations unies. Juan Somavia, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), a déclaré à cette occasion que la nouvelle convention « couvrait un secteur devenu un élément moteur de la globalisation, ayant permis une forte augmentation de la productivité et de la demande au cours des décennies passées et assurant aujourd’hui 90 % du commerce mondial ». Selon lui, c’est une convention établissant des règles solides et uniformes pour les travailleurs, les employeurs et les gouvernements impliqués dans le commerce maritime et offrant un cadre permettant de prendre en charge le défi le plus pressant de la globalisation.
En effet, la convention est un pas considérable pour la protection des droits des gens de mer, dont l’OIT s’est toujours préoccupée. Déjà en 1920, elle adoptait des recommandations pour des normes nationales concernant les marins. Et, au cours des années suivantes, l’OIT a adopté plus de soixante-cinq conventions et recommandations. Certaines ont été ratifiées...