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La mer, nouvelle frontière

parPhilippe FOLLIOT, député du Tarn, président de l'Alliance centriste

Articles de la revue France Forum

Dans outre-mer, il y a mer ; et dans mer, il y a puissance !

La France ne se voit pas telle qu’elle est. Elle se croit « continentale et européenne » alors qu’elle est « mondiale et maritime ». Certes, de plus en plus de responsables politiques, économiques et administratifs font référence aux 11 millions de km² de zone économique exclusive (ZEE) – deuxième domaine maritime du monde –, mais sans mettre une réalité ou une stratégie derrière. Là est tout le problème : que faire de ce vaste domaine ? Comment le protéger ? Comment le valoriser ?

Il paraît important de rappeler, dans un premier temps, que le domaine maritime français est à 97,5 % ultramarin. Il est particulièrement varié tant sur un plan géographique (trois océans) qu’administratif. En effet, une ZEE qui dépend de la métropole, d’un département, d’une collectivité ou d’un territoire d’outre-mer, ce n’est pas la même chose. La métropole a ses moyens et spécificités, les départements d’outre-mer (DOM) sont une continuité juridique de la métropole et, mis à part La Réunion et, dans une moindre mesure, la Guyane, leur ZEE est peu importante. Il n’en est pas de même pour nos collectivités d’outre-mer (COM) qui ont plus d’autonomie, celles du Pacifique notamment, et qui représentent plus de la moitié de notre espace maritime.

Les DOM comme les COM ont des élus locaux et des parlementaires qui, de temps à autre, peuvent se saisir de ces questions maritimes. La situation est très différente pour les territoires d’outre-mer (TOM) car ceux-ci, peu ou pas habités, n’ont pas de représentants élus, même s’ils sont défendus et gérés par un préfet (Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et îles Éparses). Parfois, ils sont même laissés à l’abandon (Clipperton). Ensemble, ils représentent près de 3 millions de km². ils ne doivent pas être notre talon d’Achille et il faut s’en préoccuper.


DES TERRITOIRES À GARDER ET À SAUVEGARDER. Tout d’abord, il faut maintenir et sauvegarder notre souveraineté sur ces territoires. C’est pour cela...

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