La pandémie de Covid-19, outre ses conséquences sanitaires, économiques et sociales dramatiques, a révélé les failles des écosystèmes naturels et humains. Elle a accentué la profonde interdépendance dans laquelle vivent les personnes et la nature, autant que l’obsolescence des modèles économiques et sociaux. La reprise, dans laquelle les entreprises jouent un rôle prépondérant aux côtés des pouvoirs publics et de la société civile, passe désormais par une réinvention des façons de vivre, de travailler, de consommer, pour intégrer les enjeux sociaux et environnementaux.

UN MODÈLE À RÉINVENTER DE TOUTE URGENCE. Un sujet cristallise à lui seul l’ensemble des problématiques soulevées par la crise actuelle et les perspectives de relance : celui de l’alimentation. Sur fond de débats brûlants quant à la souveraineté et à l’autosuffisance des territoires, l’alimentation est à la croisée de tous les enjeux du XXI^e siècle : démographiques, écologiques, sanitaires, socioéconomiques. Comment, d’ici à 2050, nourrir, de façon saine, sûre et équitable, 10 milliards d’êtres humains sur une planète à bout de souffle ? Le défi est au cœur de l’agenda 2030 des Nations unies, avec pas moins de trois objectifs de développement durable (ODD) liés à l’alimentation : « Faim zéro », « Bonne santé et bien-être », « Consommation et production responsables ».

Indiscutablement, le modèle alimentaire en place...