L'État militaire expose en permanence le soldat aux risques. Depuis l’engagement des forces armées sur le territoire national avec l’opération Sentinelle¹, dans le cadre du plan Vigipirate, lancée en janvier 2015 après les attentats de Paris, plusieurs agressions contre des militaires² ont eu lieu : à Nice en janvier 2015, à Carcassonne en septembre 2015 et à Valence en janvier 2016. Ces faits témoignent désormais des « nouveaux » risques encourus par les militaires en uniforme, déployés sur le bitume des villes françaises. Des sables de Libye ou d’Afghanistan en théâtre extérieur, des rues de Paris en opération intérieure, le risque de blessure ou de mort du soldat est le même ; seules les circonstances de son exposition se sont déplacées vers le coeur des villes européennes.

UNE NOUVELLE GÉOGRAPHIE. Les guerres irrégulières³ dans lesquelles l’armée de terre est engagée et la réponse militaire aux attentats terroristes de Paris en 2015 ont modifié la géographie du risque militaire...