Le 12 janvier 2010, à la suite du tremblement de terre qui frappe Haïti, l’entreprise Geoeye rend accessibles ses clichés satellitaires auprès de plus de 600 internautes et ce, afin d’alimenter la carte Open Street Map. En moins d’un mois, l’identification des routes accessibles et des refuges facilite la prise en charge de la population et permet aux intervenants de réduire le risque sanitaire auquel cette dernière est exposée.

Le 13 novembre 2015, quelques minutes après les attaques terroristes de Paris, le mot clé #PorteOuverte émerge sur Twitter et mobilise la population vivant à proximité des sites attaqués, qui accueille alors les personnes ne pouvant pas évacuer les lieux. Toutefois, cette initiative, qui a impliqué plusieurs centaines de milliers de citoyens, n’est pas exempte de risque. Tout d’abord, les invitations disparaissent rapidement sous la masse de messages moins pertinents. Ensuite, l’ampleur de la mobilisation expose davantage la population à des risques sécuritaires et légaux.

Quel est le point commun de ces deux événements ? La forte variabilité du risque à laquelle la société s’expose du fait de...