Assemblée nationale, juin 2017. Le Premier ministre prononce son discours de politique générale. Après avoir donné les grandes orientations, il exprime fermement le souhait que les atouts scientifiques et industriels soient reconnus et valorisés afin de servir de moteur à la croissance.

« Parmi ces atouts et en premier lieu, la croissance bleue sera ma priorité. Que sert de dire que nous possédons le deuxième espace maritime mondial, si nous ne nous donnons pas les moyens de connaître les mers et de développer des filières industrielles d’avenir pour exploiter durablement les richesses marines ? Avec un budget annuel de seulement 220 millions d’euros pour l’IFREMER et de trop faibles moyens, aussi, pour les autres organismes d’excellence comme le CNRS et l’IRD, la mer n’a pas été considérée comme une priorité et la France est en passe de manquer le rendez-vous avec l’Histoire.

Aussi, afin de retrouver un rang scientifique et industriel à la hauteur de nos espaces maritimes, nous lancerons, dès cette année, Okeanos. Au même titre que nous avons lancé, au XX^e siècle, les grands programmes nucléaire, aéronautique et spatial, la France se dote, pour le XXI^e siècle, d’un programme pour investir deux domaines stratégiques : la connaissance des mers et la valorisation de leurs ressources, en restructurant les sciences marines et en favorisant leur rapprochement avec l’industrie. » Dans la suite de son discours, le Premier ministre annonce l’accélération du renouvellement de la flotte scientifique et océanographique avec la construction du La Prairie, nouveau navire amiral, et d’une plateforme offshore multiusage, pour organiser et développer des activités en mer. Par ce discours, cinquante-et-un ans après la création du Comité national pour...