Voici donc une aporie, semble-t-il… Car, enfin, transmettre des connaissances à des étudiants comme le fait, par exemple, tout enseignant à l’université, suppose que les conditions d’une transmission soient réunies : un destinateur, un destinataire, un objet, un outil, une modalité, un lieu. Car enfin, ne pas transmettre le virus dicte que l’une au moins de ces conditions ne soit pas remplie. Alors, l’affaire est entendue. Puisqu’à l’évidence il n’est pas envisageable de se passer d’un enseignant et d’un groupe d’apprenants, de fait le virus ne se diffuserait pas pendant un cours dès lors que l’on écarte le destinateur du destinataire. Ce sont précisément les conditions de l’enseignement à distance : un destinateur séparé de son destinataire, l’objet étant transmis, de nos jours, grâce à l’outil numérique, suivant les modalités de l’oral ou de l’écrit.

L’ACTE DE NAISSANCE DU CNED. La distance en matière d’éducation n’est pas chose nouvelle. Ainsi, apprend-on dans...