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Aux côtés des chrétiens d’Orient, garants d’une diversité assumée

parHenry ZIPPER de FABIANI, ancien ambassadeur, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), membre de l’Œuvre d’Orient, vice-président de la société Chateaubriand

Articles de la revue France Forum

Etre à leurs côtés dans l’épreuve.

La protection des chrétiens d’Orient renvoie immanquablement aux « capitulations » dont les premières ont été signées, en 1536, par François Ier avec Soliman le Magnifique. En 1856, le traité de Paris concluant la guerre de Crimée a consacré les responsabilités de la France comme « protectrice des chrétiens d’Orient ». Aujourd’hui, une telle formulation apparaît a priori dépassée, mais elle porte en germe une attention particulière envers des sociétés depuis toujours composites, notamment sur le plan religieux, où le respect de la diversité apparaît comme une clé de stabilité, si ce n’est de paix. D’où une initiative française qui a débouché sur l’adoption par l’Unesco, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, d’une Déclaration universelle sur la diversité culturelle, afin de ne pas accréditer l’idée d’affrontements inéluctables entre cultures et civilisations.

Toujours à la demande de la France, le Conseil de sécurité des Nations unies a été saisi, en mars 2015, en vue de porter un coup d’arrêt au « génocide culturel » qui sévissait alors, visant à éradiquer les chrétiens d’Orient de leurs territoires millénaires. Cette initiative a marqué un tournant dans la prise de conscience des responsabilités toujours actuelles de la France face aux drames vécus par les communautés concernées. D’où, en septembre 2015, une Conférence sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient, à la suite de laquelle la France a engagé une série d’actions en soutien aux victimes de persécutions ethniques et religieuses au Moyen-Orient, sur des terrains humanitaire, patrimonial, politique et judiciaire. La contribution à un fonds de soutien aux écoles chrétiennes francophones, sur la base d’un rapport diligenté par le président de la République1, Emmanuel Macron, s’inscrit dans cette démarche, en coopération avec l’Œuvre d’Orient.

On ne peut ignorer que, voilà un siècle, les chrétiens représentaient plus du quart des populations soumises à la Sublime Porte. La mission protectrice reconnue à la France par...

 


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1. Rapport demandé à Charles Personnaz, haut-fonctionnaire du ministère de la Culture, sur la francophonie et les écoles chrétiennes au Levant, et sur la préservation du patrimoine culturel.

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