Grand retour des chercheurs d’or. La mine, cette fois, s’appelle Big Data. Elle peut tout : analyser, déduire, synthétiser, prédire et, surtout, apprendre. Une puissance jamais égalée laisserait-elle entrevoir un univers d’infaillibilité ? C’est dire si les vendeurs de pelles ouvrent rapidement leurs échoppes, certains de la naissance d’un monde nouveau, notamment depuis la défaite 4-1 du joueur de go face au programme d’intelligence artificielle de Google, AlphaGo.

Appliqué à l’entreprise, le phénomène Big Data pourrait nous inciter à annoncer la démission du salarié, du manageur, de l’homme au travail. L’algorithme recrute, pilote, prédit les désirs des clients, les réactions des salariés, leurs parcours dans l’entreprise et, paraît-il, leur état de santé. Alors, doit-on dire « Big Data, no need for a boss¹ » ?

Si la data est si « big », c’est bien parce qu’elle compile des données de nature différente. Depuis des années, les cadres, et en particulier les manageurs, manipulent de la donnée structurée pour construire des process. Cette donnée...