Dans la vision du monde du président américain, Donald Trump, le globalisme de la pandémie de Covid-19 ne pouvait qu’être réduit au « virus chinois », tant l’occasion était belle d’utiliser sa « diplomatie Twitter » pour, en quelques mots, réfuter la mondialisation, ériger la Chine en bouc émissaire de tous les maux planétaires, aiguiser la polarisation interethnique d’une amérique divisée et attiser la peur de l’Étranger pour rassembler son électorat à la veille, peut-être, d’un second mandat.

Le bras de fer commercial avait commencé dès la campagne électorale de 2016, nourrissant le nationalisme économique d’une amérique nostalgique, jusqu’au spectre du découplage économique et financier, quatre ans plus tard, sur fond de tensions militaires en mer de Chine méridionale et orientale.

ACTE I : LE SPECTRE DE LA GUERRE FROIDE. En détournant l’attention des autres zones de conflit, où l’administration Trump cherche toujours une auréole de paix, en Afghanistan à défaut de Corée du Nord, de Syrie ou d’Iran, la Covid-19 a nourri la stratégie...