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Du soft power russe

parAlexandre ORLOV, ambassadeur de la Fédération de Russie en France

Articles de la revue France Forum

« Elle avait un jolie nom mon guide, Nathalie ! »

Commençons par une déclaration, qui pourrait paraître paradoxale : la Russie n’a pas de soft power. La Russie a une culture, des idéaux et des valeurs, des traditions séculaires et, bien sûr, des intérêts. Mais elle n’a pas de soft power.

Le terme soft power possède une connotation particulière : il sous-entend l’expansion, la violence, la contrainte. Ce n’est pas par hasard que cette notion va de pair avec le hard power. Et ce n’est pas par hasard, non plus, que ce terme nous vient des États-Unis. Ces dernières années, à plusieurs reprises, les États-Unis ont fait usage du soft power pour promouvoir, voire imposer, leur idéologie, en faire un instrument de domination géopolitique, d’élargissement de leur sphère d’influence, de diabolisation des « régimes incommodes ». Et si le soft power ne suffisait pas, le hard power était là pour l’épauler. Aujourd’hui, les conséquences en sont visibles en Irak, en Libye, en Syrie ou encore en Ukraine.

La Russie moderne, elle, n’impose rien à personne. Elle n’est pas moins attachée que les États-Unis aux...

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