La Corée du Nord est généralement listée dans le rapport annuel de l’organisation chrétienne Portes ouvertes, basée aux Etats-Unis¹, comme le pays le plus répressif du monde dans le domaine des libertés religieuses. La liberté religieuse n’existe pas en tant que telle et cette situation n’a pas fondamentalement évolué depuis plusieurs décennies, malgré les changements de dirigeants. Bien que les lois et la Constitution fassent Etat de liberté et de pluralisme religieux, le gouvernement nord-coréen restreint sévèrement l’activité religieuse, sauf pour certains groupes officiellement reconnus et étroitement surveillés. Le gouvernement autorise également les étrangers à assister aux services religieux qu’il parraine.

Les rapports récents sur les réfugiés, les récits des transfuges, les expériences des missionnaires et des ONG indiquent que les religieux qui se livrent au prosélytisme dans le pays et ceux qui ont été en contact avec des étrangers ou des missionnaires sont arrêtés et soumis à de sévères sanctions. En raison de l’inaccessibilité du pays et de l’incapacité pour les étrangers d’obtenir des informations fiables et vérifiées, la poursuite des arrestations et des exécutions reste difficile à vérifier.

À L’AFFÛT D’INFORMATIONS. Depuis 2001, le Département d’Etat américain a inscrit la Corée du Nord sur la liste des « States of concern » en vertu de la loi internationale sur la liberté religieuse de 1998, en raison des violations particulièrement graves de la liberté religieuse dans ce pays. En réponse, le gouvernement nord-coréen n’autorise pas sur son territoire de représentants de gouvernements étrangers, de journalistes enquêtant sur les questions de libertés individuelles ou d’autres acteurs publics ou privés qui pourraient évaluer pleinement la situation des droits de l’homme ou simplement confirmer les multiples abus signalés.

En 2009, Human Rights Watch a soumis un rapport qui signale que le gouvernement nord-coréen...