Je ne reviendrai pas sur le passé, qui vient d’être longuement et très bien évoqué, pour me concentrer sur le présent et l’avenir. L’intervention en Ukraine a profondément altéré la confiance entre l’Union européenne et la Russie, même si cette dernière estime que la détérioration de ses relations avec l’Union est bien antérieure à ce passé très récent. Elle la fait remonter à 2008 ou 2009. 

La situation actuelle est très contrastée. Elle est marquée par les sanctions européennes, comprenant des sanctions économiques et des sanctions individuelles. En rétorsion, la Russie a prolongé d’un an l’embargo sur les produits alimentaires décidé en août dernier. Comme l’a rappelé le président de la République, François Hollande, la sanction n’est pas une fin en soi. Elle n’est pas faite pour punir, mais est un outil pour obtenir des développements que l’on considère importants. Elle est réversible et peut cesser si les conditions sont réunies pour ce faire. En l’occurrence, c’est la mise en oeuvre du paquet de mesures de Minsk qui permettra la levée des sanctions, comme en a décidé le Conseil européen de mars 2015. Un débat aura lieu dans quelques semaines, en décembre, sur la suite à donner aux événements au vu de la réalisation des engagements pris à Minsk¹. 

Pour autant, les contacts perdurent entre l’Union européenne et la Russie, dont le dernier est la rencontre entre Federica Mogherini et Sergueï Lavrov, à New York, à la fin du mois de septembre. Des représentants du SEAE ont aussi effectué...