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L’unité transatlantique au siècle du Pacifique

parPeter ROUGH, agrégé de recherche au Hudson Institute (Etats-Unis)

Articles de la revue France Forum

L’empire du Milieu est passé du soft power au pressure power.

L’Occident ouvre les yeux sur le double visage de la Chine. Ce n’est pas un hasard qu’il soit trop tard pour s’en émouvoir. Le fondement central de la diplomatie chinoise moderne a été de dissimuler ses intentions afin de désarmer ses opposants. La méthode employée est simple : satisfaire le solipsisme occidental. En janvier 2017, par exemple, le président chinois Xi Jinping a fait bonne impression à Davos en défendant le commerce international et en réfutant le nationalisme, contrastant de manière implicite avec le président américain entrant, Donald Trump. Ainsi, d’un ton rassurant, Xi Jinping a déclaré : « face aux avantages et aux défis de la mondialisation économique, la bonne conduite à adopter est de tirer profit de ces aubaines, de relever ensemble les défis et de tracer une juste voie vers la mondialisation économique1. » Cette conception du mondialisme est la clé de voûte de la diplomatie chinoise pour une raison simple : elle est une douce mélodie aux oreilles des élites occidentales. Tant que les Occidentaux estimeront que la coopération avec la Chine est à portée de main, ils refuseront de construire une coalition pour contrecarrer ses ambitions.

Pourtant, le coronavirus a révélé, au moins à ceux qui souhaitent la voir, la vraie nature de la Chine. La dissimulation dont celle-ci a fait preuve pour masquer la crise sanitaire a laissé place à des sursauts...

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