Ces dernières années, la pauvreté dans le monde du travail a reculé de manière significative. Ainsi, l’an dernier, on estimait à 375 millions le nombre de travailleurs vivant avec moins de 1,25 dollar par jour, contre 600 millions au début des années 2000. Il s’agit là d’un pas non négligeable dans la bonne direction, mais qu’il convient, hélas, de relativiser.

TRAVAIL PRÉCAIRE : UNE RÉALITÉ GRANDISSANTE. Depuis l’année dernière, les effets de la crise ont conduit à un arrêt des progrès dans ce domaine. Ainsi, la baisse du nombre de travailleurs pauvres n’a été que de 2,7 % à l’échelle mondiale en 2013 contre 12 % en moyenne par an les années précédentes. En outre, dans de nombreux pays, la croissance économique n’est pas de nature à diminuer l’emploi vulnérable et le travail informel. Cela est dû au fait que la croissance est souvent tirée par les exportations et l’investissement direct international, dont les retombées en termes de développement local sont trop faibles. Cette déconnexion entre secteurs exportateurs et économie interne a des conséquences dommageables du point de vue des rémunérations, de la sécurité de l’emploi, des conditions de travail et de la couverture de la protection sociale. Par ailleurs, la communauté internationale...