Les économistes et l'avenir du ferroviaire
Articles de la revue France Forum
Une économie des transports souvent peu économique.
Les transports sont l’un des axes de la construction de l’union européenne (UE), longtemps retardé, puis relancé, en 1985, par la cour de justice des Communautés européennes. Globalement, il s’agit de favoriser un système de transport intégré, compétitif et durable, mais sans restreindre la mobilité. Il est vrai que PIB et mobilité sont corrélés dans les pays occidentaux. D’ailleurs, la mobilité quotidienne profite des gains de temps générés par les transports et permet ainsi d’accroître son univers de choix résidentiel et professionnel, et on voyage moins souvent, mais plus loin avec le même budget1. Spécialisation de l’économie (spécificités de l’offre et de la demande), l’économie des transports se veut scientifique, formalisée et majoritairement micro-économique. Sa production est pléthorique. Théorisée dès 1844 par un ingénieur des Ponts et Chaussées qui synthétise Colbert et Say, elle se développe dans les années 1910 aux États-Unis avec la croissance des flux automobiles et les modèles de simulation des flux dont l’importation en France sera critiquée. Nous nous limiterons, ici, après d’autres, à interroger son impact sur l’avenir des modes de transport, en actualité avec la réforme du ferroviaire.
FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES ET UE. Le financement des infrastructures de transport peut...
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1. Yves Crozet, Hyper-mobilité et politiques publiques. Changer d’époque ?, Éditions Economica, 2016.