Notre modèle économique qui jusqu’à présent était basé sur le concept d’une économie linéaire (extraction- production-utilisation-déchets) arrive à sa fin et montre les signes clairs d’une grande agonie qu’illustrent les dégâts écologiques, l’effondrement de l’économie et la prégnance d’une forte crise sociale.

Aujourd’hui, malgré le constat alarmant de nombreux scientifiques sur l’état dégradé de notre planète à cause d’une économie qui a considéré la Terre comme le réservoir de ressources infinies, certains milieux économiques continuent de croire que le modèle économique actuel et la technologie qui le soutient offriront la solution aux problèmes environnementaux.

Nous avons vécu et nous continuons de vivre une forme d’anthropocentrisme qui a placé la technologie au-dessus de la réalité. Ne pas écouter la nature comme une norme valide, ni comme un vrai refuge, la considérer seulement comme une matière dont se servir à n’importe quel prix, a conduit à ne pas considérer à sa juste mesure la valeur intrinsèque du monde.

SENSIBILISER À UNE MEILLEURE GESTION DES RESSOURCES. Or, il est indéniable qu’il ne peut y avoir une réelle volonté d’attention à l’écologie sans une nouvelle forme d’anthropologie et de vision du monde.

Nous sommes arrivés à un stade où l’homme a tellement malmené la nature et épuisé certaines matières premières qu’il est désormais nécessaire d’en prendre acte et de changer nos modes de vie. En 1966, Kenneth E. Boulding évoquait déjà la finitude de notre planète et l’importance de protéger l’environnement. D’après Boulding, l’économie et l’environnement sont deux « territoires » qui ont bien plus de points communs qu’on ne l’imagine. Le seul élément qui les différencie...