Arpsè dix années de forte croissance, la Turquie devrait enregistrer une croissance économique relativement faible, dans une fourchette de 3 % à 3,2 % pour les années 2020 et 2021, selon les prévisions, en début d’année, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cela s’explique par plusieurs indicateurs tels que la dépréciation de la livre turque, la forte inflation, le taux de chômage élevé, la diminution des dépenses de consommation ou encore le ralentissement du flux des capitaux étrangers.

Selon les prévisions de la Tüsiad (association des industries et des entreprises de Turquie), le pays devrait afficher un taux de croissance supérieur à 4 % au premier trimestre 2020, alors que l’impact du Covid-19 se fera sentir plus fortement à partir du mois d’avril. Les autorités turques ont annoncé, à la fin du mois de mars, un plan de relance économique initial de 100 milliards de livres turques (14 milliards d’euros) – 2,3 % du PIB – pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’économie¹.

Treizième puissance économique mondiale et septième plus grand pays émergent du monde, la Turquie est dépendante des...