Covid-19 et mythologie (1)

parInstitut Jean Lecanuet
1 Mai 2020
Actualité

Pour se venger des hommes et de Prométhée qui avaient dérobé le feu aux dieux, Zeus décida d’envoyer sur Terre la belle Pandore.

Il lui remit un coffret en lui faisant promettre de ne jamais l’ouvrir. Las, après quelque temps sur terre, Pandore ne put résister à la tentation et ouvrit la fameuse boîte. Aussitôt, toutes les calamités du monde s’en échappèrent : mort, vice, douleur, maladie et maux en tous genres. Comprenant sa faute, Pandore parvint à conserver l’Espérance au fond du coffret. 

Les interprétations du mythe de Pandore sont nombreuses, tantôt pessimistes tantôt optimistes. En ces temps de confinement et de crise sanitaire, choisissons la version optimiste. Tous les malheurs se sont abattus sur le monde, mais Zeus a permis que l’espérance demeure dans le cœur des hommes. Oui, malgré les millions de personnes infectées, malgré les centaines de milliers de morts, nous conservons l’espoir. Notamment celui d’un vaccin. Dans le monde entier, les plus grands laboratoires mènent une course-poursuite contre le virus, mais personne ne le prévoit pour tout de suite. Ce qui va contre une reprise de l’activité économique et des relations sociales, tant espérées. 

Alors, en attendant, beaucoup d’espoirs se fondent sur le traitement miracle qui viendrait soulager et guérir les malades. À Madagascar, le président Andry Raojelina recommande d’ingurgiter le breuvage local à base de plantes médicinales ; aux États-Unis, Donald Trump est, lui, partisan de l’eau de Javel ; en France, Emmanuel Macron s’est déplacé en personne à Marseille pour rencontrer le professeur de médecine Didier Raoult, promoteur de la si controversée chloroquine.

Les Français, eux, sont plus prosaïques. Ils espèrent surtout trouver un masque à partir du 11 mai, jour du déconfinement.

 

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