Fidel Castro, recevant des chefs d’entreprise français il y a une dizaine d’années, avouait son admiration pour les idéaux de la Révolution française, le génie militaire de Napoléon et l’oeuvre de Victor Hugo. Le chef de la révolution cubaine se disait très marqué par Les Misérables et très reconnaissant pour le grand écrivain qui avait soutenu les combats des patriotes cubains à la fin du XIX^e siècle contre la colonie espagnole.

DE NOUVEAUX ENJEUX POUR LA FRANCE. La France qui avait entretenu des relations de longue date avec la plus grande île des Caraïbes a compris les enjeux d’une « nouvelle donne » géopolitique, consécutive au rapprochement diplomatique cubano-américain. La future visite du président François Hollande à Cuba, le 11 mai 2015, sera le premier déplacement d’un chef d’État français dans ce pays. Sur le plan économique bilatéral, et sans attendre ce déplacement, beaucoup avait été fait pour renforcer les échanges commerciaux, travailler à la normalisation des relations financières de Cuba avec les créditeurs (dans le cadre du Club de Paris) et trouver des solutions de financement des échanges en dépit de l’embargo américain. En témoigne la visite récente à la Havane, du 4 au 6 mars 2015, de Matthias Fekl, secrétaire d’État au Commerce extérieur, au tourisme et des Français de l’étranger, et de Bruno Bezard, directeur du Trésor et président du Club de Paris, dans le sillage de celle de Laurent Fabius, en avril 2014.

La France est, aujourd’hui, le 10^e partenaire commercial de l’île et occupe la 4^e place dans les investissements directs étrangers, avec environ 6 % du total (derrière l’Espagne, 25 % ; le Canada, 20 % ; l’Italie, 19 %). Les investissements français se concentrent...