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En diplomatie, tout est dans le détail

parHuguette YOUNG, journaliste

Articles de la revue France Forum

La diplomatie de la visioconférence n’est pas vraiment de la diplomatie.

La pandémie qui afflige la planète dicte une coopération internationale plus poussée. Or, dans ce contexte difficile, nombre de pays ont plutôt adopté un réflexe autocentrique en fermant leurs frontières et en confinant leur population. De son côté, l’Organisation des Nations unies (Onu) a eu beaucoup de difficulté à se faire entendre alors que le leadership américain à l’international a, encore une fois, été mis à rude épreuve...

Si le réflexe est de tout ramener à la crise sanitaire, plusieurs observateurs s’entendent pour dire que la crise actuelle n’a pas engendré des problèmes, mais a accéléré des tendances géopolitiques sous-jacentes existantes. C’est l’avis de la Québécoise Louise Fréchette, ex-numéro deux des Nations unies sous l’égide de Kofi Annan. La Covid-19 n’est pas une cause, mais « une conséquence de l’érosion de la coopération, en tout cas du rejet américain d’un système qu’ils ont fondé et assumé et j’ajouterais, qui les a très, très bien servis », précise-t-elle lors d’un entretien1.

On est loin du contexte d’après-guerre. Louise Fréchette poursuit en avançant que ce qui a changé, c’est la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine sur les questions commerciales : « Ce qui donne l’impression...

 


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1. L’ensemble des entretiens a été effectué par l’auteur.

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