Le conflit récent au Karabakh a suscité, dans les médias, sur les réseaux sociaux et chez les hommes politiques français, un unanimisme quasi absolu, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Cela s’explique, entre autres, par le fait que la communauté arménienne y est implantée depuis longtemps et bien intégrée.

C’est dans ce contexte que nous avons décidé, avec mon confrère Camille Lotteau, de réaliser un documentaire en allant, cette fois, en Azerbaïdjan. Pendant, deux semaines, nous avons pu circuler librement dans le pays, mais aussi dans les zones du Karabakh reprises par l’armée azerbaïdjanaise, en décembre 2020. Seule la ville de Choucha (Chouchi pour les Arméniens) – revendiquée par toutes les parties comme un puissant symbole et, aujourd’hui, azerbaïdjanaise – était interdite par les troupes russes qui en contrôlent l’accès. Ces quelques jours et les nombreuses rencontres faites sur place ne donnent évidemment pas autorité pour dénouer cette crise, mais donnent un espoir, celui que la paix est possible dans...