Hommage à Marielle de Sarnez

parInstitut Jean Lecanuet
14 Janvier 2021
Actualité

Ancienne ministre centriste chargée des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, députée de Paris, est morte le 13 janvier d’une leucémie foudroyante, à l’âge de 69 ans.

Parisienne de naissance, fille d’un député gaulliste de Seine-Maritime, Olivier Lebel de Sarnez (1927-2013), médaillé de la Résistance, Marielle de Sarnez entre en politique, en 1974, à l’occasion de l’élection présidentielle qui voit la victoire de Valéry Giscard d’Estaing. Elle rejoint le mouvement des jeunes giscardiens et le Parti républicain, tenant d’une droite libérale, et participe ainsi à la création de l’UDF en 1978 aux côtés, notamment, de Jean Lecanuet, président du CDS amené à présider la nouvelle confédération, et de Yves Pozzo di Borgo, président des JDS.

Devenue collaboratrice de François Bayrou au ministère de l’Éducation nationale en 1993, Marielle de Sarnez demeure à ses côtés au sein de l’UDF sociale-libérale après le départ des amis de Alain Madelin, en 1997. C’est en 1999 qu’elle emporte son premier mandat électif, celui de député européen, qu’elle conservera jusqu’en 2017, s’investissant au quotidien dans la construction européenne, militant pour le fédéralisme et siégeant dans les groupes libéraux successifs. En 2007, comme en 2012, elle est l’une des chevilles ouvrières des candidatures de François Bayrou, candidat du Modem à l’élection présidentielle.

Élue au Conseil de Paris en 2001, Marielle de Sarnez y représentera les électeurs du 14e arrondissement, puis ceux du 6e, ce qui l’amènera, en 2017, à solliciter leurs suffrages et à devenir député de la 11e circonscription de la capitale, puis à présider jusqu’à sa mort la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Emmanuel Macron la choisira, en 2017, pour être sa ministre chargée des Affaires européennes auprès de Jean-Yves Le Drian dans le premier gouvernement de Édouard Philippe.

Tout au long de ses engagements politiques successifs, Marielle de Sarnez sera demeurée fidèle à sa conception libérale et progressiste du centrisme. L’histoire politique française retiendra qu’elle aura largement contribué à un renversement des alliances originelles du centre droit, libéral, radical et démocrate-chrétien, avec la droite gaulliste au profit d’un accord avec le centre gauche après l’effondrement du Parti socialiste en 2017.

L’institut Jean Lecanuet s’associe à la peine de ses enfants, de sa famille et de ses nombreux amis. 
 

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