Le progrès technologique a des répercussions sur l’économie et sur le marché du travail depuis des milliers d’années. Aujourd’hui, le rythme des innovations est si rapide qu’il atteint un point critique. Des experts affirment que ces progrès technologiques révolutionnaires permettent la mise en place de systèmes innovants pour économiser de la main-d’oeuvre, ce qui aboutit à la suppression d’un nombre incalculable de métiers et affecte des millions de travailleurs à travers le monde, dans les usines comme dans les bureaux. D’autres experts pensent, en revanche, que le changement technologique est évolutif, qu’il crée plus d’emplois qu’il n’en détruit sur la durée, ceci étant donc tout à fait positif pour les travailleurs comme pour la société.

La peur que le progrès technologique puisse détruire plus d’emplois qu’il n’en crée remonte à 1933 et à la célèbre prédiction de Keynes sur le chômage technologique de masse, résultat de « la découverte de procédés nouveaux qui économisent la main-d’oeuvre alors que la découverte de nouveaux débouchés pour celle-ci s’avère un peu plus lente¹ ».

Depuis la révolution industrielle, le progrès technologique a changé la nature du travail, détruisant des emplois et en créant de nouveaux. En 1900, 41 % des Américains travaillaient dans l’agriculture ; en 2000, ils étaient moins de 2 %. De la même manière, le nombre de travailleurs...