Quand on étudie la formation aux algorithmes dans le monde scolaire, on peut observer que la dimension technique est devenue prédo- minante. Au moment où les disciplines qui se situent dans le champ des humanités (sciences humaines, lettres, sciences sociales) s’emparent du numérique comme d’un objet sur lequel elles pensent avoir à intervenir – il suffit de se tourner vers l’impressionnant foisonnement de publications –, on constate aussi que l’approche proposée de part et d’autre semble négliger largement un point de vue : celui de l’intention.

CONNAÎTRE L'INTENTION. L’analyse en réception qui met en évidence les conséquences pour les usagers et l’analyse en conception qui aborde les choix à opérer sont les deux entrées privilégiées pour aborder les algorithmes. Dans chacun de ces deux champs, la question de l’intention n’est que très peu explicitée. Former aux algorithmes, c’est d’abord maîtriser une technique qui permet d’imaginer une action pour, ensuite, la faire réaliser par une machine. C’est aussi mesurer les conséquences...