Le caractère imprévisible et surprenant du phénomène terroriste découlant d’un radicalisme de nature religieuse n’a pas laissé de place à des stratégies en amont et a imposé une approche réactive. L’enlisement sur certains fronts de la « guerre » contre le terrorisme appelle à une reconsidération de cette approche strictement militaire. Face au phénomène de la radicalisation et du terrorisme, les pays de la région ont adopté différentes méthodes de lutte, chacun avec des réussites et des insuffisances. Trois catégories émergent.

DIFFÉRENTES MÉTHODES DE LUTTE. Dans la première typologie, et notamment au Mali, il est difficile d’isoler la thématique « radicalisation » d’autres facteurs. Bien que les différentes étapes du processus de stabilisation semblent bien connues et partagées entre les principaux acteurs (cessez-le-feu, réconciliation politique, réforme de la gouvernance et des services publics, développement, etc.), une certaine hybridité des problèmes demeure. La radicalisation est très souvent traitée comme connexe à la question de la réconciliation ou comme objet secondaire.

La typologie des pays « sous pression » offre des pistes de réflexion sur la pertinence de la prévention et de ses implications en termes de stabilité. On retrouve dans cette catégorie...