Attentats du 11 septembre, déclenchement des printemps arabes, déferlement de la terreur mise en oeuvre par Boko Haram ou Daesh : nos démocraties occidentales sont fascinées par ce qu’il est convenu d’appeler les « événements de rupture ». En France, dans une moindre mesure, l’attentat contre le journal Charlie hebdo en a constitué un.

La question que nous nous posons, aujourd’hui, est celle de savoir si toutes les ressources techniques et humaines à notre disposition sont de nature à nous permettre d’anticiper les futurs événements de ce type ou, de façon plus générale, les menaces stratégiques.

De fait, nos efforts d’anticipation portent sur trois champs de nature différente.

D’abord, l’évolution des menaces à horizon prévisible dans le cadre de ce que l’on peut appeler la « face noire » de la mondialisation : quels types de violence vont faire naître la montée en puissance des migrations internationales, les dérèglements du climat, le fondamentalisme religieux ou l’hyperconnexion du monde ?

Ensuite, plus opérationnelle et très concrète, la façon de prévoir la violence criminelle dans nos pays occidentaux : comment améliorer l’efficience des systèmes nationaux d’anticipation et de prévision, de surveillance et de détection, de prévention et de répression des violences à venir, sans oublier l’amélioration de la coopération internationale ?

Enfin, et cela demande plus d’humilité : comment mieux...