Avec la crise sanitaire, le monde de la culture pourrait être amené à remettre en question ses modèles et ses paradigmes sur plusieurs plans, du fait des changements de comportement qui vont se produire du côté des publics (nouvelles interrogations existentielles et sociétales, redécouverte des ressources et des liens de proximité, familiarisation avec les outils numériques et les offres culturelles en ligne, etc.) et des difficultés financières auxquelles il devra faire face, à savoir une diminution concomitante des budgets publics, des ressources propres et du mécénat.

Nombre de structures culturelles seront fragilisées durablement, les structures associatives étant celles qui sont le plus directement menacées alors même que leur situation s’était déjà dégradée sous l’effet de plusieurs facteurs : baisse des budgets publics, restriction des emplois aidés, limite au développement des ressources propres et du mécénat. Ainsi, productions coûteuses, mises en scène grandioses et scénographies fastueuses devront, selon toute vraisemblance, être limitées.

Les musées et les centres d’art devront, sans doute, réduire leurs emprunts d’œuvres venant de l’autre bout du monde pour se concentrer sur une présentation renouvelée de leurs collections...