Les discours exaltés n’y suffisent pas : les arts du spectacle, artisanat de l’éphémère, s’ancrent au réel par des pratiques professionnelles rigoureuses, portées à l’excellence pour tenir bon face aux oppressants modèles de la culture d’importation américaine.

Afin d’accéder au domaine musical en période de confinement, on était obligé de se planter devant ses écrans et, même si les acteurs culturels du domaine public ont brillé par leurs initiatives pour mettre à disposition leurs trésors, les arts du spectacle ne peuvent se résumer à une quantité de pouces bleus levés ou baissés ou à des tombereaux de commentaires que personne ne lit, d’ailleurs.

Pour le musicien, l’acteur, le chanteur, la relation au public est indispensable. Aucun artiste n’existe sans la scène. Même les comiques youtubeurs, bavards factices et lourds, s’y essaient pour mesurer ou faire fructifier leur audience. Dans le monde d’après le confinement, le public hésite entre l’addiction et l’écœurement...