Avec la crise sanitaire, le télétravail à domicile opère un retour en force. Comme dans d’autres domaines de la vie quotidienne (la consommation, la mobilité, le sport, etc.), la possible pérennisation d’une partie des pratiques mises en place pendant la phase du confinement et les conséquences potentielles sur l’environnement, l’économie et la qualité de vie, sont considérées avec une grande attention.

Depuis plusieurs décennies, le développement du télétravail est envisagé comme l’une des solutions aux problèmes posés par les déplacements domicile-travail, en particulier dans les grandes métropoles. Les bénéfices attendus concernent, non seulement une baisse de la pollution et de la congestion des réseaux de transport, mais aussi une amélioration de la santé des salariés, voire de leur productivité en raison d’une réduction du stress, de la fatigue et des risques d’accident de la route. Jusqu’à présent, toutefois, la pratique du télétravail est demeurée très minoritaire, en France comme ailleurs, principalement informelle (c’est-à-dire non inscrite dans le contrat de travail) et irrégulière, ne dépassant pas, dans la plupart des cas, quelques jours par mois. La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) estime ainsi qu’en 2019 7 % des salariés télétravaillent en France en incluant le télétravail occasionnel et informel...