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Traite des êtres humains. Victimes cachées ou ignorées ?

parAnne Marie VON ARX-VERNON, députée au Grand Conseil genevois, directrice adjointe et formatrice à la fondation Au Coeur des Grottes

Articles de la revue France Forum

Des chaînes invisibles, mais toujours des chaînes ! 

Certains États, dont la Suisse, se sont engagés, dans le cadre d’instruments juridiques internationaux, à combattre la traite des êtres humains. En Suisse, il s’agit d’une infraction sanctionnée par l’article 182 du code pénal :

« Celui qui, en qualité d’offreur, d’intermédiaire ou d’acquéreur, se livre à la traite d’un être humain à des fins d’exploitation sexuelle, d’exploitation de son travail ou en vue du prélèvement d’un organe, est puni d’une peine privative de liberté ou d’une peine pécuniaire. Le fait de recruter une personne à ces fins est assimilé à la traite. »

Depuis dix-sept ans, la fondation au Coeur des Grottes a accueilli 149 femmes victimes de traite des êtres humains. son travail concret et son expertise en matière d’aide aux victimes de traite ont été légitimés par son acceptation comme « membre conseiller au sein de l’organe de pilotage du SCOTT1 » de la police fédérale à Berne.

La meilleure aide aux victimes est celle qui les sort efficacement et durablement de la traite en leur donnant les moyens de ne pas y retomber.

Pour cela, seule une formation qualifiante...

 

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1. Service de coordination contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants. 

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