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Genre, société, pouvoir en Iran

parAZADEH KIAN

Articles de la revue France Forum

Le pays où le voile est interdit regarde le pays où il est obligatoire.

Les lois discriminatoires appliquées au lendemain de la révolution iranienne ont institutionnalisé les inégalités hommes-femmes. Elles ont provoqué le mécontentement des femmes alors que beaucoup avaient participé à cette révolution et les ont privées d’une partie importante de leurs droits civils : port obligatoire du voile, limitation importante du droit au divorce et à la garde des enfants pour les mères divorcées, retour à un âge minimum de mariage et de responsabilité pénale pour les filles dès 9 ans (et pour les garçons dès 15 ans, augmenté en 2002 sous le Parlement réformiste à 13 et 17 ans respectivement), légalisation de la polygamie, soumission de la femme à l’autorité, aux exigences, y compris sexuelles, et au contrôle des activités en dehors du foyer par l’époux. Selon le code pénal, calqué sur le modèle islamique, le prix du sang (« diyeh ») des femmes correspond à la moitié de celui des hommes et le témoignage d’une femme dans une affaire pénale n’est accepté qu’à condition d’être corroboré par celui d’un homme. Le droit successoral reste inchangé : les femmes héritent la moitié de la part des hommes. Cependant, les femmes ont pu maintenir leurs droits politiques grâce à leur rôle prépondérant pendant la révolution. La Constitution attribue à l’homme chiite le droit exclusif...

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