Août 2014. Après avoir capturé Mosul, Daesh lance une offensive d’envergure contre les territoires kurdes d’Irak. L’attaque est terrible, les lignes bousculées, les Peshmerga, naguère loués pour leur résilience, doivent reculer.

L’UNION SACRÉE. De leur bastion du mont Qandil, le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) envoie des centaines de guérilléros pour défendre Erbil, la capitale du gouvernement régional du Kurdistan. Le moment est historique car, il y a vingt ans, le PKK d’Öcalan, allié à l’union patriotique du Kurdistan (PUK) de Talabani, combattait le parti démocratique du Kurdistan (PDK) dirigé par Barzani. Mais, en ce jour, l’heure est à l’union sacrée. Pour la première fois depuis 2 500 ans, les Kurdes s’unissent pour repousser l’envahisseur. Du nord (Turquie), du sud (Irak), de l’ouest (Syrie) et même de l’est (Iran), chaque parti envoie ses miliciens. L’heure est grave.

D’Iran est venu, entre autres, le parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDK-I), le plus ancien parti kurde. Il combat Téhéran depuis… 1945 ! Mais quelques jours plus tard...