Pourquoi cette croyance perdure- t-elle ? Par la dimension universelle du sport, qui transcende frontières et cultures. Par sa résilience : quand le savoir-vivre en société s’efface ou échoue, les règles sportives demeurent ; quand la guerre a séparé, le sport réconcilie.
Par sa dimension économique nouvelle : en 1997, le marché public des installations et des équipements sportifs représentait 5,7 % du PIB français et 7,2 % de l’emploi total, ce qui est considérable. Le poids économique du sport en France a été de 30,4 milliards d’euros en 2005. Par sa dimension géopolitique : le choix des pays hôtes des grandes manifestations sportives reflète le basculement du monde et l’émergence de nouvelles zones ; l’organisation d’événements internationaux devient instrument d’influence géopolitique.
Par les enjeux de consommation de notre nouveau monde globalisé. Et enfin, par sa dimension d’innovation et sa capacité à fabriquer les comportements sociétaux de demain : le stade devient virtuel et le spectateur, un consommateur.
Tout cela remet en cause les schémas traditionnels et dessine une nouvelle lecture de la contribution du sport à la vie de Cité.
La revue France Forum porte en elle depuis sa création une réflexion internationale et citoyenne. Il nous a semblé légitime de nous questionner sur ce thème du sport, qui se place désormais aux croisements de la mondialisation des territoires, des relations internationales, de l’économie, de l’émotion, de la manière de faire société.
France Forum et le club Sport & Démocratie, qui fédère de nombreux partenaires du secteur, ont voulu faire se rencontrer chercheurs et acteurs pour, ensemble, poser des jalons pour améliorer la société par et pour le sport.
Sylvère-Henry Cissé
journaliste à Canal+
président de Sport & Démocratie
