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Une nouvelle approche juridique en Afrique

parTamara WOOD, doctorante à l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie), membre du conseil consultatif de la plate-forme sur les déplacements liés aux catastrophes

Articles de la revue France Forum

Le laboratoire de droits pour les déplacés.

Les aléas1 naturels et les effets du changement climatique sont, aujourd’hui, les principales causes des déplacements de population dans le monde. En 2016, plus de 24 millions de personnes ont été contraintes de se déplacer à cause de ce type de désastres, soit près de quatre fois le nombre de personnes qui fuient les conflits et la violence. En Afrique, la hausse des températures et l’irrégularité de plus en plus marquée des précipitations, combinées à la pauvreté, à la dépendance à l’agriculture et souvent à une gouvernance faible ou médiocre, poussent les populations vulnérables à quitter leur foyer, en quête de sécurité et de moyens de subsistance durables. Si nombre de personnes déplacées à cause de catastrophes naturelles et du changement climatique restent dans leur pays d’origine, certaines sont obligées de traverser les frontières et de se réfugier dans les pays voisins, voire plus loin encore. Ainsi, dans les pays limitrophes du lac Tchad, le rétrécissement du lac, conjugué à la pauvreté, aux conflits et aux émeutes, a contraint les habitants à quitter la région en masse. Dans la Corne de l’Afrique, la sécheresse est à l’origine des grands déplacements d’une population déjà fragilisée par des décennies de conflits et d’instabilité.


UN CADRE RÉGIONAL POUR LA PROTECTION DES RÉFUGIÉS. Malgré cette réalité de plus en plus aiguë, il n’existe pas de véritable cadre juridique international capable d’assurer...

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