Dans la littérature économique dominante, un des préalables communément admis des trajectoires de développement et, par suite, de toute stratégie de lutte contre la pauvreté, est la modernisation du secteur agricole, entendue comme l’augmentation spectaculaire de la productivité du travail par la mécanisation/ motorisation des exploitations. Cette augmentation de la productivité du travail permet de diminuer le nombre de travailleurs dans le secteur agricole et de gérer leur mobilité vers l’industrie, puis vers les métiers du tertiaire. Elle se traduit par le passage d’exploitations paysannes et familiales à des formes patronales (employant des salariés permanents ou substituant du travail par du capital productif ) et à des exploitations industrielles, rapprochant ainsi les modèles agricoles de ceux des autres secteurs de l’économie. Au final, la transformation structurelle de l’agriculture accompagne et dynamise la diversification économique des pays, crée de la croissance en fournissant des travailleurs à des branches et des systèmes productifs plus générateurs de valeur ajoutée, tout en augmentant les revenus des exploitants susceptibles de se maintenir dans l’agriculture.

LA RÉVOLUTION DU SECTEUR AGRICOLE… La trajectoire ainsi décrite correspond, effectivement, à celle...