L’économie souterraine ou non officielle est formée par les activités illégales comme le trafic de drogue ou l’exercice illégale de la médecine et par les activités économiques légales échappant en partie ou totalement au regard des autorités publiques. Selon Friedrich E. Schneider, ces dernières sont formées, pour deux tiers, par le travail non déclaré en vue d’éviter les impôts, les cotisations sociales et des dispositions règlementaires et, pour un tiers, par les sous-déclarations volontaires de revenus pour alléger la taxation¹. Selon ses évaluations, ces activités représentent en moyenne 18,9 % du PIB de l’Union européenne en 2012, soit 1 900 milliards d’euros, avec une dispersion importante allant de 7,6 % en Autriche et 10,8 % en France à 31,9 % en Bulgarie². Cette définition peut être étendue par la prise en compte des placements d’une partie du patrimoine financier des ménages issu d’activités légales dans les paradis fiscaux à l’abri du secret bancaire. Ces placements représentent...