La question kurde en Turquie
Articles de la revue France Forum
Une nation sans Etat, mais avec trop d’états.
L’arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (AKP), en novembre 2002, a marqué le début d’un changement dans le discours et l’attitude des gouvernements turcs à l’égard de la question kurde. Réticent à répondre d’une manière ouverte aux questions de la presse sur ce sujet au début de son mandat, le Premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, affirmait lors d’une visite à Diyarbakir, ville symbole de la région kurde en Turquie : « La question kurde n’est pas celle d’une partie de la nation, mais celle de la nation entière. De ce fait, en tant que Premier ministre de ce pays, je réponds à ceux qui demandent qu’adviendrait-t-il de la question kurde que la question est la mienne avant tout le monde1. »
Promettant également des réformes et des aides économiques dans la région lors de la même visite, le Premier ministre a insisté sur...